L’action thérapeutique

L’équipe thérapeutique

Placé sous la responsabilité du médecin psychiatre, le secteur médical et paramédical prend en charge la dimension du soin dans toutes ses acceptions. Il est composé :

  • d’un médecin psychiatre à temps partiel
  • d’un médecin généraliste vacataire
  • d’une psychologue
  • d’une psychomotricienne
  • d’une orthophoniste
  • d’une infirmière

Le médecin généraliste intervient chaque semaine sur un temps identifié pour le suivi médical général.

Bien que les spécificités de chacun des membres de ce secteur soient clairement identifiées, le mode d’approche est clinique et thérapeutique. Il doit permettre de faire bénéficier des soins et des soutiens psychologiques ou psychiatriques nécessaires. La période des bilans donne la possibilité d’une rencontre singulière et permet :

  • au  praticien  de  se  présenter  et  d’offrir  à  l’élève  un  espace  de  parole,  et  de  repérer  la  présence éventuelle d’un symptôme en souffrance,
  • au  sujet  de  se  présenter  également  et  de  trouver  une  adresse  possible  à  sa  parole  (ces  entretiens montrent  notamment  à  l’élève qu’il  a  la  possibilité  de  prendre  en  main ses difficultés),
  • la réalisation de la partie technique du bilan par les praticiens.

Les décisions de prise en charge sont proposées lors des réunions de synthèse et le travail est entrepris en individuel ou en petit groupe après décision du médecin psychiatre. Toute difficulté constatée par la famille, l’école ou un praticien ne constitue pas nécessairement et d’emblée un symptôme pour le sujet admis. Suite au bilan, l’élève se saisit ou non de l’offre qui lui est faite. En effet, les fondements théoriques et cliniques de l’établissement impliquent non pas de chercher à tout prix à réduire le symptôme, mais à le faire parler. Le symptôme laisse apparaître ce qui est recouvert de l’histoire du sujet. La parole prise en temps qu’outil du prendre soin ne peut donc exister que dans le cadre d’une relation duelle, transférentielle et confidentielle. Les prises en charge thérapeutiques peuvent s’interrompent de plusieurs manières, quel que soit le résultat obtenu :

  • la conclusion : le terme est fixé d’un commun accord entre le praticien et l’élève,
  • l’interruption : à la demande de l’élève ou du praticien,
  • la  suspension  :  en  fonction  des  constats,  observations  et  décisions  prises  en  synthèse  ou  dans le  cadre de la conduite du Projet Individualisé d’Accompagnement, selon des durées variables,
  • le  départ  :  de  l’élève ou  du  praticien,  départ  qui  provoque  évidemment la fin de la prise en charge.

Ces modalités font l’objet d’un travail auquel la famille ou le représentant légal sont associés. En fonction des besoins ou des nécessités identifiés, des prises en charge psychothérapeutique peuvent être effectuées par des praticiens exerçant en libéral ou dans des structures externes à l’établissement (CMPP, cabinet, CHR).

Le rôle spécifique de l’infirmière

Par sa présence à temps complet, l’infirmière assure le suivi du dossier médical de chaque élève accueilli (croissance, vaccination, bilans de spécialistes, contre indications….) et prodigue les soins courants. Elle mène aussi des actions pédagogiques ou de prévention auprès des groupes (sensibilisation et prévention dans les domaines de l’hygiène corporelle, de l’hygiène dentaire, de l’accès aux soins…). En tant que responsable de l’administration des traitements médicamenteux, elle prépare les piluliers chaque semaine selon les prescriptions médicales et les médicaments transmis par les familles ou les représentants légaux. Elle joue également un rôle dans la prévention et l’éducation à la santé. À ce titre, elle anime des temps collectifs en concertation avec l’équipe et intervient de façon ponctuelle pour des sujets divers : prévention contre le tabac, informations sur le défibrillateur et les premiers secours, sur le don du sang… Elle participe également à l’information et à la sensibilisation en matière d’équilibre alimentaire, et peut être amenée à réaliser des accompagnements individuels ou collectifs auprès de partenaires extérieurs (Maison de la Nutrition par exemple). L’infirmière contribue de manière active au travail mené sur le plan éducatif en matière d’hygiène, de manière générale ou spécifique.

Elle assure également des accompagnements en rendez-vous extérieurs lorsque les familles ne peuvent pas le faire, et uniquement à cette condition pour éviter de se substituer à l’exercice de l’autorité parentale (soins dentaires, soins médicaux, hospitalisations,…) Enfin, l’infirmière assure le suivi des vaccinations des élèves accueillis, et contribue à l’information, à la prévention et à la sensibilisation de l’ensemble de la communauté éducative de l’établissement aux enjeux de la vaccination. Elle assure également le suivi des salariés de l’établissement auprès de la médecine du travail avec qui elle est en lien régulier.